Saturday, August 13, 2005

Ce matin...un lapin...a vu un chasseur

C’était bien entendu plus que prévisible, mais tout le monde gardait inconsciemment l’espoir que cela ne se produirait pas…que par le plus grand des hasards, les discours et théories sur la stricte application des droits de l’homme, de la présomption d’innocence et de la protection des minorité dans les États créateurs de « civilisation »; ne resteraient pas que de simples mots…et puis voila, un homme au teint sombre avec un sac a dos dans Londres, en train de courir… « hum abattons le au cas où ». Au cas où quoi?!...

Mesdames et Messieurs voici enfin venu l’heure où le délit de faciès se voit justifié officiellement (!) et dont la punition est : la politique du « shoot to kill ». Pour ceux d’entre vous qui sont restés les yeux ouverts ces dernières années, il n’y a rien de nouveau. En France nous avons eu suffisamment de « bavures » policières pour le savoir. Et il se trouve que par le plus GRAND des hasards, les victimes de ces « bavures » sont pratiquement toujours noirs ou arabes, et les « gardiens de la paix » qui bavent (la rage peut être? Ne faudrait il pas les piquer?...avec un vaccin bien sur!...), ne sont jamais incarcérés.

Alors en effet on comprend bien que les Européens soient paniqués. Ma fille se lève le matin pour aller au boulot, elle prend le métro tranquillement et la, un jeune déséquilibré de la ville d’à coté se suicide avec une bombe au milieu de tout le monde…le choc…le chagrin…et les nerfs qui montent : « Qui a fait ça?! Le pourquoi?! J’en ai absolument rien à…je veux ma vengeance! Trouvez les, c’est pour ça que je vous paye des impôts!». C’est ce que l’on appel la nature humaine. Maintenant voyons un autre cas. Mon fils est parti en vacance à Londres, s’est levé pour aller voir Big Ben, a croiser des policiers en chemin… qui l’ont abattu parce que son sac a dos de touriste avait l’air trop « suspect », cela parce qu’il pourrait être Pakistanais…sans autres formes de procès. Ma réaction? La voici : Je sais qui a fait ça! C’est la « branche armée » de l’État; les « militants extrémistes » autoritaristes. Et ma vengeance monsieur le juge? Réponse : assis toi dessus.

Être Pakistanais ou « Pakistanais » ou « peut être Pakistanais », est un crime capital au Royaume Uni depuis le 7juillet 2005. Alors les fascistes vous diront que la peur de nouveaux attentats justifie des mesures draconiennes. Pourtant force est de constater qu’en Espagne post 11 mars, la population n’a pas réagi de la même manière que les anglais; personne n’a lynché personne, alors qu’en Angleterre, c’était déjà le cas le lendemain quand cet homme d’origine Pakistanaise a été battu a mort en sortant d’une boutique. La police espagnole n’a pas non plus assassiné de Brésiliens. Les choses vont donc devenir extrêmement compliquées pour les européens musulmans et particulièrement au Royaume Uni. Nous nous souvenons tous du traitement infligé aux Irlandais par le gouvernement Thatcher et il semble que celui de Blair, après s’être bien entraîné en Iraq, va faire de même avec les musulmans. On nous apprend que les britanniques ont envoyé des officiers « apprendre » les méthodes anti-terroristes en…Israël (!). Alors en effet les britanniques musulmans ont vraiment beaucoup de soucis à se faire. Désormais ils auront à répondre au chantage à l’intégration plus que jamais. Les étudiants et touristes au taux de mélanine plus élevé que le prince Charles, devront prendre des sacs a dos transparents pour ne pas être abattus en prenant les transports en communs…

Tuesday, July 12, 2005

Ô bien pensants!

Beaucoup de choses ont été écrites depuis la loi du 14mars 2004 en France. Je tiens cependant à faire ici un petit clin d’œil aux tenants de la « bien pensance » :Ô gang de l’éducation nationale! Ô associations de la lignée NPNS! Veuillez prendre le temps de lire ces textes, qui vous sont inconnus à n’en pas douter, mais dont vous revendiquez pourtant l’esprit.Article 18Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.Article 261. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.Il s’agit ici de passages de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme, adoptée par l’assemblée générale de l’ONU le 10 décembre 1948.Mais pour être plus précis encore, voici des extraits de la Convention internationale relative aux Droits de l’enfant, tel qu’elle figure sur le site du ministère de la justice française…Article 30Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d'origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d'avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d'employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe.Alors vu le niveau des débats qui ont eu lieu en France tout au long de cette inquisition médiatico politique, il semble utile de préciser que l’article précédent ne fini PAS par « sauf à l’école ».Il est absolument évident que cette loi est illégale au regard des autres lois concernant les droits de l’enfant; qu’elles soient nationales ou internationales!

Monday, July 11, 2005

Le $Hip-Pop$ ...ou l'imposture artistique

Comment rester silencieux alors qu’une escroquerie s’amplifie de jours en jours sous nos yeux d’amateurs de musique. Il y a un peu plus de 10ans, le mouvement Hip Hop se trouvait infiltré par les sbires de l’Empire. Chacun a hélas un prix et ce mouvement artistique n’échappe pas à la règle. Issue d’une pensée réformiste, souvent radicale; le Hip Hop exprimait lyriquement tout haut, ce que les exclus pensaient tout bas. Au moment du « bing bang » capitaliste (70-80), une grande partie de la population Nord Américaine était exclus de la course avant même le départ, généralement disqualifié pour cause de pigmentation épidermique « non réglementaire »…
C’est ainsi que beaucoup de penseurs; héritiers intellectuels des joutes verbales lyriques initiées par Mohammed Ali, se lancèrent dans la dénonciation de l’injustice qui les frappait. Au premier rang desquels, Public Ennemy dont les textes restent d’actualité 20ans plus tard. Bref, ces artistes voulaient bien sur vivre de leur musique, mais sans jamais trahir leurs racines idéologiques, elles mêmes étroitement liées aux souffrances des quartiers dont ils venaient. Ces fameux quartiers ont en effet plusieurs fonctions essentielles à l’Empire :

-Ils sont un rappel aux membres du club capitaliste, de ce qui arrive aux non membres.
-Ils sont une « exposition » intra frontières, de ce fameux Tiers Monde dont les membres entendent vaguement parler la lueur bleu le soir vers l’heure du dîner.
-Ils sont une zone chaotique où les membres peuvent venir échanger les « services » normalement gérés par les pouvoirs publics.

Les amateurs de musique urbaine étaient au rendez vous des productions artistiques Hip Hop. Parmi ces derniers, on pouvait trouver une large proportion de personnes « géographiquement » et idéologiquement très éloignés du mouvement Hip Hop, soutenant pourtant le travail de ces artistes « révolutionnaires ». Les raisons sont nombreuses et complexes mais on tentera néanmoins d’en faire un petit récapitulatif. Il est absolument évident pour quiconque connaît le monde dans lequel il vit, que les populations opprimées et exclues dans la société occidentale exercent une fascination (parfois malsaine, intellectuelle ou juste naïve) sur les « membres du club ». On peut noter que le sentiment de peur est très présent dans les rapports entre ces deux groupes de citoyens; une peur qui engendre le besoin de « connaître » l’autre (plus pour rassurer son ego que pour vraiment comprendre). Les ouvrages se penchant objectivement sur le sujet étaient rares et trop dérangeants pour les « membres »[1]; puis apparu cette musique, distribuée dans la boutique au coin de la rue, où l’on pouvait écouter (mais souvent pas entendre hélas) les revendications sociales, culturelles, ainsi que beaucoup d’appels au secours adressés à ces mêmes membres. Le marché pris donc rapidement beaucoup d’ampleur et attira ainsi les vautours et autres charognes de la machine marchande. Lentement mais sûrement, les fonds de productions furent investis dans des musiques « contre révolutionnaire » vantant les mérites du capitalisme inique. On oublia donc de demander la fin de la brutalité policière et de la sauvagerie économique, pour raconter de jolies petites balades sur des sons enchanteurs, nous expliquant que la vie dans les quartiers pauvres est dur mais romanesque : « La femme de ce type me préfère donc je lui ai tiré dessus, puis je me suis un peu drogué avant de faire un braquage »; agréable après tout…
Je ne m’attarderai surtout pas sur le traitement fait aux femmes dans cette mouvance musicale…
Avec comme « morale » finale, qu’il nous faut faire la course à l’argent, que l’argent fait l’homme et que ce système qui exclu et affame est en réalité équitable pour qui s’énerve. Avant de passer aux derniers avatars (notre objet d’aujourd’hui), qui ont hélas pris le devant de la scène Hip Hop; il faut préciser que la concurrence pour les membres est bien contrôlée de manière à rester physiquement pacifique alors que pour les non membres on encourage une concurrence violente et finalement autodestructrice. Ainsi la route de la déchéance artistique est arrivée au bord du précipice de la médiocrité. Nous avons aujourd’hui des « rappeurs » qui nous parlent de leurs compte en banque, des 500 000$ de diamants qu’ils ont sur le corps, de la taille des jantes des roues de leurs voitures, du nombre de femmes à qui ils ont fait des enfants (!!!) Et encore (!!!), voir même un cas extrême de bêtise humaine, qui a réussi à parler négativement pendant 5 heures (4 albums) de sa mère…et tout cela vendu plus de 22 millions de fois…!!!
Tous sont des produits et non des artistes. Les consommateurs d’inutilité sont habilement convaincus de l’originalité et de l’authenticité des produits qu’ils achètent. Un chanteur devient ainsi une pub ambulante, qui; après avoir épuisé le marché de tel « style » « corportementalo-vestimentaire », renouvelle sont commerce en changeant de « style » (l’arlequin est très en vogue ces jours ci)…Nous sommes bien sur tous d’accord sur le fait que la marionnette qu’on nous agite devant les yeux n’est en rien responsable de tout ça, étant intellectuellement trop limité pour pouvoir « comploter/marketing », et que les fameuses « majors » sont les responsables de ce bourrage de crâne malsain. Prenons comme exemple 50cent (Rien de personnel mais il est le plus présent donc…). Il ne s’agit évidement pas ici de faire le procès de sa personne mais de son rôle de bouffon. Lyrics déplorables, aucun message revendicatif, trahison totale du Hip Hop et agent très efficace de la contre révolution dans les esprits des plus immatures. Après avoir résumé en une ligne le travail de Snoop Dogg un peu plus haut, je ferai de même ici avec ses « idées » : « Je suis un gros dur, ex-prisonnier. On m’a tiré dessus plein de fois et maintenant j’ai réussi à être membre du club capitaliste donc la vie est belle. J’ai plein de femmes (bien sur le mot femme n’est pas dans son vocabulaire, mais bon…) autour de moi, je conduis de belles voitures, je suis le Roi, je suis génial (il a même osé se comparer a Mohamed Ali…rrrr) et comme je gagne beaucoup d’argent je n’ai aucune raisons d’apprendre à lire et écrire… »

Bref le mouvement Hip Hop est dans le coma et le Hip Pop le débranche à chaque fois qu’il va se réveiller (Talib Kweli, Common ou K-OS sont de vrai artistes par exemple).

En France on peut noter que le mouvement Hip Hop n’est pas encore totalement corrompus par $$$, toutefois on peut lui reprocher d’oublier de faire de la musique « musicale »… Phil
[1] Toute conscience honnête se doit de lire au moins un des deux suivants: The autobiography of Malcolm X par Alex Haley et Soul on Ice de Eldridge Cleaver.

Thursday, July 07, 2005

le système France heurte...

Il s’agit ici, à travers le portrait d’un homme, d’illustrer l’urgence et la nécessité de réforme du système France.

Il est né sur le sol français au début des années soixante. Ses parents avaient du fuir l’Algérie après l’indépendance car son père était un « Harki », un soldat français « indigène » comme ils disent…En réalité un berger, enrôlé de force dans cette armée coloniale; un berger des Aurès, dont le seul tort était de vivre dans la misère la plus totale et de s’être trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Ils arrivèrent ainsi dans une France hostile. A sa naissance les directives gouvernementales du général De Gaule poussaient les nouveaux venus à donner des noms « français » à leurs enfants nés sur le sol hexagonal. C’est ainsi que les infirmières de l’hôpital St Maurice, après avoir recherchées « longuement » dans leurs consciences d’agents de l’arrogance coloniale, le nommèrent Maurice devant la loi…Évidement ses parents lui donnèrent un nom arabe (plus exactement Berbère) en harmonie avec son identité, qu’il ne pu hélas jamais mettre à la place de son nom « français » pour des raisons que nous verront ultérieurement. Maurice grandit donc dans une cité HLM, au joli nom d’arbre, dans laquelle il fut exposé à toute la précarité, la misère et la violence qui en découle. Dès l’enfance les choses étaient très clairs pour tous ces enfants : leurs parents étaient exploités et travaillaient très dur (voir souvent beaucoup plus dur que les gens en dehors du ghetto) pour être pauvre. Sa scolarité fut un échec, les professeurs ethno-centrés; bon aller soyons direct, racistes et bigots, passaient plus de temps à vouloir assimiler ces enfants qu’à enseigner. Le premier souvenir d’école de Maurice était d’avoir était mis à la porte de sa classe car il insistait à répondre : Algérien! Quand son professeur lui demandait quel était son pays. Alors évidement on se demande tous pourquoi quelqu’un de supposément éduqué irai demander à un enfant de 7ans (et oui…7ans…) : Maurice, quel est ton pays? (on remarque que l’obsessionnel question française d’appartenance et d’allégeance remonte loin!) Et irai jusqu'à punir un enfant dont le cœur refuse l’assimilation…
C’est ainsi qu’il fut dégoûté de l’école dès le départ. Ajoutons à ça, des listes de matériels scolaires trop cher pour ses parents (comme tous ses voisins de la cité) et aucun accompagnement pour ces enfants dont les parents ne savaient souvent ni lire ni écrire et dont les connaissances en langue française étaient toutes récentes; on comprend fort bien que le problème se trouvait dans l’absence de politiques sociales réfléchies.
Maurice traversa aussi une grave crise identitaire dès l’enfance. En effet il du souvent se battre avec les autres enfants algériens qui le traitaient de traître à cause de son prénom et dès « origines » militaires de son père. Tous ses frères et sœurs avaient des prénoms arabes…mais pas lui. Il fut donc « schizophrènisé » (mes excuses aux connaisseurs de la psychiatrie) socialement et mentalement, dès la petite enfance.
Son adolescence fut dans la violence, vol de voiture et racket dans un quartier où pour être un homme il ne faut jamais « tomber le regard », défendre les siens jusqu'à la mort et avoir passer quelques temps en prison (L’analyse de cet état d’esprit sera faite dans un prochain texte). Maurice vécu donc de petits boulots manuels et de « biz » de tous genres. La cause de sa première incarcération (4mois) ne me revient plus. Il faut comprendre que l’écrasante majorité de ses proches (hors famille) étaient déjà morts de causes non naturelles ou incarcéré et cela avant 28ans. Vint le choc de sa vie. Il fut éventré pour une histoire de magnétoscope volé, survécu de justesse mais se jura d’être de l’autre coté de la lame dès lors. La seconde incarcération fut de 5mois pour escroquerie. Aidé de deux partenaires, il passa quelques semaines à falsifier des chèques postaux toute la journée. Trop gourmands et pas assez réfléchis, ils furent arrêtés; le faussaire principal (un 3atay…bizarre mais ouais) fut expulsé vers une prison à Alger où il se suicida. Après avoir purgé cette peine Maurice rentra dans un état d’esprit assez singulier. En effet la justice lui demandait de rembourser à peu près 75 000fr (11 500 Euros) et ponctionnait tout ce qu’elle considérait comme surplus sur ces salaires légaux aux yeux de la loi française. Il refusa donc de travailler pour plus que le strict nécessaire et s’enferma ainsi dans un monde sans ambition positive. Un jour d’abus de poison (alcool), il vola une voiture mais trop ivre, se planta dans un mur un peu plus loin. La justice prenant son temps (4ans!), il oublia cette condamnation et parti dans le Sud Est de la France pour refaire sa vie. Au bout de quelques mois, les choses se passaient plutôt bien, le climat agréable aidant; et Maurice trouva un semblant de vie sociale stable. Pourtant, pars un matin de printemps (c’est cynique, je sais) les gendarmes vinrent le réveiller et à sa grande surprise, l’emmenèrent directement au 213 chemin de Morgiou (prison des Baumettes à Marseille pour les non initiés). Il y resta 4 mois pour payer la dette du vol de voiture sur 500mètres 5ans auparavant…4 mois pendant lesquels il eut amplement le temps d’oublier les bons moments de sa nouvelles vie et pu retrouver ses anciens réflexes. De nouveau libre, il continua à travailler « à gauche à droite » comme on dit, puis se lança à nouveau dans le biz. Quelque chose de tout nouveau pour lui, le commerce du hashish. Appuyé et conseillé par quelqu’un de très jeune mais aussi instable que lui, il prospéra quelques temps puis fut balancé par un attardé à qui il vendait de la drogue dans ses moments d’ivresse. Car en effet Maurice s’était hélas éloigné de sa religion et s’était très bien intégré au mode de vie français en se qui concerne les habitudes culinaires (sauf le porc). Il buvait plusieurs litres d’alcool assaisonné de tranquillisants avec du THC en dessert et cela chaque jour…! Sa santé physique était donc aussi mauvaise que sa santé mentale. Il replongea dans un monde de violence, et d’affrontements quotidiens avec l’entourage hostile et raciste du Sud Est. La conscience embrumée du matin au soir, il se retrouva donc à nouveau entre les mains de la justice. Pourtant il ne fut pas condamné à de la prison cette fois ci. Arnaqué par un avocat, éprouvé par un violent accident de la route quelques temps auparavant, Maurice se présenta devant le tribunal (un théâtre inquisiteur) et joua carte sur table. Devant quelqu’un n’ayant vraiment rien à perdre, le juge fit preuve d’intelligence et de « clémence » et lui imposa simplement une amende. Pourtant à 38ans, sans femme ni enfants, Maurice ne pouvait être sauvé. Le système France l’a abattu avant même sa mort physique. Il n’est qu’un exemple tragique parmi tant d’autres. Toute une génération ghettoisée et sacrifiée sur l’hôtel du roi capital…


Voici quelques extraits de la Déclaration des droits de l’homme (française…)

Article 2
1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté

Article 26
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

Chronique d’une vie de martyre économique du système France.

Il s’agit ici, à travers le portrait d’un homme, d’illustrer l’urgence et la nécessité de réforme du système France.Il est né sur le sol français au début des années soixante. Ses parents avaient du fuir l’Algérie après l’indépendance car son père était un « Harki », un soldat français « indigène » comme ils disent…En réalité un berger, enrôlé de force dans cette armée coloniale; un berger des Aurès, dont le seul tort était de vivre dans la misère la plus totale et de s’être trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Ils arrivèrent ainsi dans une France hostile. A sa naissance les directives gouvernementales du général De Gaule poussaient les nouveaux venus à donner des noms « français » à leurs enfants nés sur le sol hexagonal. C’est ainsi que les infirmières de l’hôpital St Maurice, après avoir recherchées « longuement » dans leurs consciences d’agents de l’arrogance coloniale, le nommèrent Maurice devant la loi…Évidement ses parents lui donnèrent un nom arabe (plus exactement Berbère) en harmonie avec son identité, qu’il ne pu hélas jamais mettre à la place de son nom « français » pour des raisons que nous verront ultérieurement. Maurice grandit donc dans une cité HLM, au joli nom d’arbre, dans laquelle il fut exposé à toute la précarité, la misère et la violence qui en découle. Dès l’enfance les choses étaient très clairs pour tous ces enfants : leurs parents étaient exploités et travaillaient très dur (voir souvent beaucoup plus dur que les gens en dehors du ghetto) pour être pauvre. Sa scolarité fut un échec, les professeurs ethno-centrés; bon aller soyons direct, racistes et bigots, passaient plus de temps à vouloir assimiler ces enfants qu’à enseigner. Le premier souvenir d’école de Maurice était d’avoir était mis à la porte de sa classe car il insistait à répondre : Algérien! Quand son professeur lui demandait quel était son pays. Alors évidement on se demande tous pourquoi quelqu’un de supposément éduqué irai demander à un enfant de 7ans (et oui…7ans…) : Maurice, quel est ton pays? (on remarque que l’obsessionnel question française d’appartenance et d’allégeance remonte loin!) Et irai jusqu'à punir un enfant dont le cœur refuse l’assimilation…C’est ainsi qu’il fut dégoûté de l’école dès le départ. Ajoutons à ça, des listes de matériels scolaires trop cher pour ses parents (comme tous ses voisins de la cité) et aucun accompagnement pour ces enfants dont les parents ne savaient souvent ni lire ni écrire et dont les connaissances en langue française étaient toutes récentes; on comprend fort bien que le problème se trouvait dans l’absence de politiques sociales réfléchies.Maurice traversa aussi une grave crise identitaire dès l’enfance. En effet il du souvent se battre avec les autres enfants algériens qui le traitaient de traître à cause de son prénom et des « origines » militaires de son père. Tous ses frères et sœurs avaient des prénoms arabes…mais pas lui. Il fut donc « schizophrènisé » (mes excuses aux connaisseurs de la psychiatrie) socialement et mentalement, dès la petite enfance.Son adolescence fut dans la violence, vol de voiture et racket dans un quartier où pour être un homme il ne faut jamais « tomber le regard », défendre les siens jusqu'à la mort et avoir passer quelques temps en prison (L’analyse de cet état d’esprit sera faite dans un prochain texte). Maurice vécu donc de petits boulots manuels et de « biz » de tous genres. La cause de sa première incarcération (4mois) ne me revient plus, pourtant ce fut la que s'arreta l'espoir de pouvoir officialiser son prénom arabe car il perdit alors ses droits civiques. Il faut comprendre que l’écrasante majorité de ses proches (hors famille) étaient déjà morts de causes non naturelles ou incarcérés et cela avant 28ans. Vint le choc de sa vie. Il fut éventré pour une histoire de magnétoscope volé, survécu de justesse mais se jura d’être de l’autre coté de la lame dès lors. La seconde incarcération fut de 5mois pour escroquerie. Aidé de deux partenaires, il passa quelques semaines à falsifier des chèques postaux toute la journée. Trop gourmands et pas assez réfléchis, ils furent arrêtés; le faussaire principal (un 3atay…bizarre mais ouais) fut expulsé vers une prison à Alger où il se suicida. Après avoir purgé cette peine Maurice rentra dans un état d’esprit assez singulier. En effet la justice lui demandait de rembourser à peu près 75 000fr (11 500 Euros) et ponctionnait tout ce qu’elle considérait comme surplus sur ces salaires légaux aux yeux de la loi française. Il refusa donc de travailler pour plus que le strict nécessaire et s’enferma ainsi dans un monde sans ambition positive. Un jour d’abus de poison (alcool), il vola une voiture mais trop ivre, se planta dans un mur un peu plus loin. La justice prenant son temps (4ans!), il oublia cette condamnation et parti dans le Sud Est de la France pour refaire sa vie. Au bout de quelques mois, les choses se passaient plutôt bien, le climat agréable aidant; et Maurice trouva un semblant de vie sociale stable. Pourtant, par un matin de printemps (c’est cynique, je sais) les gendarmes vinrent le réveiller et à sa grande surprise, l’emmenèrent directement au 213 chemin de Morgiou (prison des Baumettes à Marseille pour les non initiés). Il y resta 4 mois pour payer la dette du vol de voiture sur 500mètres 5ans auparavant…4 mois pendant lesquels il eut amplement le temps d’oublier les bons moments de sa nouvelle vie et pu retrouver ses anciens réflexes. De nouveau libre, il continua à travailler « à gauche à droite » comme on dit, puis se lança à nouveau dans le biz. Quelque chose de tout nouveau pour lui, le commerce du hashish. Appuyé et conseillé par quelqu’un de très jeune mais aussi instable que lui, il prospéra quelques temps puis fut balancé par un attardé à qui il vendait de la drogue dans ses moments d’ivresse. Car en effet Maurice s’était hélas éloigné de sa religion et s’était très bien intégré au mode de vie français en se qui concerne les habitudes culinaires (sauf le porc). Il buvait plusieurs litres d’alcool assaisonné de tranquillisants avec du THC en dessert et cela chaque jour…! Sa santé physique était donc aussi mauvaise que sa santé mentale. Il replongea dans un monde de violence, et d’affrontements quotidiens avec l’entourage hostile et raciste du Sud Est. La conscience embrumée du matin au soir, il se retrouva donc à nouveau entre les mains de la justice. Pourtant il ne fut pas condamné à de la prison cette fois ci. Arnaqué par un avocat, éprouvé par un violent accident de la route quelques temps auparavant, Maurice se présenta devant le tribunal (un théâtre inquisiteur) et joua carte sur table. Devant quelqu’un aux 9 condamnations et n’ayant vraiment rien à perdre, le juge fit preuve d’intelligence et de « clémence » et lui imposa simplement une amende. Pourtant à 38ans, sans femme ni enfants, Maurice ne pouvait être sauvé. Le système France l’a abattu avant même sa mort physique. Il n’est qu’un exemple tragique parmi tant d’autres. Toute une génération ghettoisée et sacrifiée sur l’autel du roi capital…Voici quelques extraits de la Déclaration des droits de l’homme (française…)Article 21.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté

Thursday, June 30, 2005

Clin d'oeil

Beaucoup de choses ont été écrites depuis la loi du 14mars 2004 en France. Je tiens cependant à faire ici un petit clin d’œil aux tenants de la « bien pensance » :

Ô gang de l’éducation nationale! Ô associations de la lignée NPNS! Veuillez prendre le temps de lire ces textes, qui vous sont inconnus à n’en pas douter, mais dont vous revendiquez pourtant l’esprit.

Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Article 26
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Il s’agit ici de passages de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme, adoptée par l’assemblée générale de l’ONU le 10 décembre 1948.
Mais pour être plus précis encore, voici des extraits de la Convention internationale relative aux Droits de l’enfant, tel qu’elle figure sur le site du ministère de la justice française…
Article 30
Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d'origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d'avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d'employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe.
Alors vu le niveau des débats qui ont eu lieu en France tout au long de cette inquisition médiatico politique, il semble utile de préciser que l’article précédent ne fini PAS par « sauf à l’école ».
Il est absolument évident que cette loi est illégale aux regards des autres lois concernant les droits de l’enfant; qu’elles soient nationales ou internationales!

Tuesday, June 28, 2005

L'Empire...

Pas besoin d’aller dans les étoiles pour voir la guerre, elle est bien terrestre et pour ceux qui préfèrent l’imaginer fictive il va falloir appliquer une méthode brutale de réveil. Voici donc une autre ineptie subliminale pour nous faire rêver. La « guerre des étoiles », épisode…sans importance; l’important est qu’une fois encore le troupeau se presse vers une salle obscure pour vénérer un écran l’espace de quelques heures. Au moment même où toute cette salle ressent une émotion intense et bien réelle, en voyant une actrice simuler la mort, d’autres femmes meurent concrètement sous des balles, des bombes etc. apparemment pas suffisamment pour émouvoir...personne ne fait la queue des heures pour savoir pourquoi elles sont vraiment mortes, et demander des comptes aux dirigeants responsables. Au moment même où tout le monde haïe le jeune qui deviendra Darth Vador (Dark Vador en Français…) parce qu’il a tué des enfants, d’autres tuent concrètement des enfants sans vraiment éveiller de haine « constructive » si j’ose dire. Pourquoi?...et bien tout simplement parce que tous ces martyres meurent loin des caméras, et les rares qui sont filmés n’ont pas eu l’heure préalablement nécessaire pour être suffisamment « réel » au point d’émouvoir.

Le cinéma. Ok, c’est très divertissant. Beaucoup avouent aussi que ça leur permet de « s’évader ». Il serait légitime de se demander pourquoi cette réponse nous convient, pourquoi on la comprend tout à fait? De quoi sommes nous prisonniers? En quoi le fait de se laisser hypnotiser par des fictions est il « libérateur »?
Ils mettent donc en scène des vies, excitantes, violentes, romantiques ou tragiques…
Les gens s’assoient devant la lueur bleue et arrêtent de penser. Durant ce cour lapse de temps, une « vie » entière arrive à être mise en scène donnant chez certains un sentiment de frustration intense : « Il ou elle, a vécu tout ça et moi je n’ai rien fait! Je veux cette vie la! ». Les films violents sont parmi les plus populaires. Il est certain que si l’on demande aux soldats américains en Iraq et en Afghanistan, à quel moment précis ils ont décidé de travailler dans l’armée, ils vous répondront que c’était devant un écran, devant une pub propagandiste, devant une offre pour payer des études, devant un film de guerre aux relents patriotiques ou en jouant à tel jeu vidéo, et bien sur devant les images étrangement orchestrés du 11 septembre 2001. La preuve? Il suffit d’écouter ces mêmes soldats après qu’ils aient « ouvert les yeux »…de retour après une blessure et à l’abri de la censure intimidante. Ils vous diront qu’on leurs a menti sur les raisons de la guerre, qu’ils souffrent pour enrichirent certains et pas pour défendre la liberté; mais la vérité est bien plus profonde, on leur a menti sur la « guerre », ou quelle soit! Et oui toute une génération a été hypnotisé à croire que quand une balle vous atteint, vous avez 10 secondes pour « restart game », ou même qu’on peut continuer à courir avec deux balles dans la jambe, en faisant des grimaces certes, mais quand même. Cet exemple américain est très parlant pour les raisons que l’on sait, mais les méfaits de l’industrie cinéma/média sont mondiaux. En France nous voyons des médias manipuler le peuple avec un cynisme écoeurant. Avant la présidentielle de 2002, nous avons eu 1 an d’images honteuses, un bourrage de crâne à coup de « tournantes par ci, voiture brûlées par la, jusqu'à l’infâme expression de territoires perdus de la république! ». Il fallait faire peur aux français. Et ça continu…après les « bandes de jeunes » apparaissent maintenant les groupes dits Islamiques à qui l’on attribut des complots de toutes sortes. Bref on l’aura compris, la lueur bleue tente et souvent réussie à nous priver de l’esprit critique voir même du raisonnement de base. Le peuple occidental est délibérément gardé dans « l’enfance ». Du pain et des jeux. Divertissement est le terme caractéristique de cette société. Hélas la guerre est elle aussi devenu divertissante. Il est urgent de remodeler notre éthique à fin de former les futures génération, il faut redéfinir le rôle de la boite à images dans les familles et vite!!! Cessons la léthargie!!!

L’Empire…l’Empire est aussi un système économique prédateur qui a « tsunamisé » la planète. Il nous hypnotise littéralement, au travers de la lueur bleue et nous empêche ainsi de « rompre l’os et sucer la substantifique moelle » de la vie.
L’écran sert ici aussi de vecteurs des pseudo valeurs sur lesquelles le néolibéralisme doit s’appuyer pour exister. A travers la lueur, nous sommes entraîné à être de meilleurs consommateurs d’inutilité; de meilleurs individus indifférents…
A l’heure de la mondialisation des médias et des « arts », on amalgame facilement la fiction et la réalité. Les plus intellectuellement vulnérables ont en effet l’occasion de voir au même moment une émeute au Congo Est et une émeute dans Gotham City, grâce à un même outil.
Comment l’esprit peut il faire la part des choses? Les émotions deviennent un loisir qu’il faut rechercher artificiellement. C’est une honte. L’écran s’allume, le film se passe, tout le monde est triste à la fin; mais comme, heureusement, c’était de la fiction, on peut aller manger tranquillement après la séance. Pourtant l’essence des malheurs mis en scène est bien réel, car inspiré par des faits quotidiens. Le but ici n’est bien sur pas de faire le procès des victimes de cette forme d’hypnose collective, mais bien du coupable…
Il semblerait par exemple opportun de se demander pourquoi la majorité des films s’articulent autour du schéma « l’unique ». On a toujours ce concept du sauveur, de l’homme (très exceptionnellement la femme…) qui seul, doit et va sauver sa famille, sa ville et généralement le monde! Le but étant clairement de suggérer à l’esprit que seul, il peut accomplir de grandes choses et que les « autres » sont une concurrence à la grandeur; exacerbant ainsi une compétitivité narcissiquement fantasmatique et la suspicion entre les êtres. Créant donc encore plus de jalousie et de mépris entre les consommateurs. Revenons un instant au « sauveur » unique. Force est de constater que dans le cadre de l’industrie hypnotique cinématographique dominante, les valeurs sont occidentalo-chrétiennes. La perception qu’on les gens du Prophète Jésus est ici primordiale mais vaste et ne peut donc être correctement adressée ici. Pourtant on peut quand même affirmer que le concept d’un homme divin et donc unique prend sa source dans la bible chrétienne. En effet voici un homme, humain, qui Est Dieu. Voici un premier élément très intéressant. La foie chrétienne n’est incontestablement pas une foie sûr, les traditions qui en ont découlées le démontrent très bien. Le fait est que les chrétiens (même au sens culturel et intellectuel) idolâtrent un Dieu à travers un homme, un homme qui est l’exemple à suivre. Il y a l’idée qu’un homme (toujours pas une femme…) peut être au dessus des autres, unique. Il peut à lui seul, sauver l’humanité comme Jésus l’a fait il y a 2000ans en acceptant de souffrir. Voici le copier coller en question : capitaine Smith va se sacrifier pour nous tous, en conduisant cette bombe sur telle planète…Commandant Jones va réussir à débrancher la prise malgré les 70° et son bras coupé. Moralité? On veut bien sur voir le « bien » triompher, mais pas grâce à tel groupe, on veut que tout repose sur LE meilleur…wow…
Et quand par le plus grand des hasards, il s’agit d’une équipe de courageux, il faut quand même qu’il y en ait UN qui sorte du lot…
Chacun rentre chez soi en imaginant être ce héro acclamé par la masse…pathétique…vraiment.
Nous voyons donc ici encore la manière dont la lueur nous pousse à être individualiste à l’extrême. Les femmes, pouvant exceptionnellement sauver le monde (mais beaucoup plus souvent leurs familles…et oui, chacun à sa place n’est ce pas?!) dans les productions hypnotiques; quant à elles peuvent se consoler en espérant que leurs hommes soient « unique »…
On l’aura compris, une des causes de notre avachissement intellectuel est bien la lueur bleue. Outils qui, encore une fois, doit vite être réformé en quelque chose d’éthique. Il est bien que nous ayons beaucoup de temps à consacrer aux divertissements mais vu qu’ils sont orientés à notre insu…tentons de se réveiller et de les réorienter.

Monday, June 20, 2005

Combien de temps encore...

Pas besoin d’aller dans les étoiles pour voir la guerre, elle est bien terrestre et pour ceux qui préfèrent l’imaginer fictive il va falloir appliquer une méthode brutale de réveil. Voici donc une autre ineptie subliminale pour nous faire rêver. La « guerre des étoiles », épisode…sans importance; l’important est qu’une fois encore le troupeau se presse vers une salle obscure pour vénérer un écran l’espace de quelques heures. Au moment même où toute cette salle ressent une émotion intense et bien réelle, en voyant une actrice simuler la mort, d’autres femmes meurent concrètement sous des balles, des bombes etc. apparemment pas suffisamment pour émouvoir...personne ne fait la queue des heures pour savoir pourquoi elles sont vraiment mortes, et demander des comptes aux dirigeants responsables. Au moment même où tout le monde haïe le jeune qui deviendra Darth Vador (Dark Vador en Français…) parce qu’il a tué des enfants, d’autres tuent concrètement des enfants sans vraiment éveiller de haine « constructive » si j’ose dire. Pourquoi?...et bien tout simplement parce que tous ces martyres meurent loin des caméras, et les rares qui sont filmés n’ont pas eu l’heure préalablement nécessaire pour être suffisamment « réel » au point d’émouvoir.

Le cinéma. Ok, c’est très divertissant. Beaucoup avouent aussi que ça leur permet de « s’évader ». Il serait légitime de se demander pourquoi cette réponse nous convient, pourquoi on la comprend tout à fait? De quoi sommes nous prisonniers? En quoi le fait de se laisser hypnotiser par des fictions est il « libérateur »?
Ils mettent donc en scène des vies, excitantes, violentes, romantiques ou tragiques…
Les gens s’assoient devant la lueur bleue et arrêtent de penser. Durant ce court lapse de temps, une « vie » entière arrive à être mise en scène donnant chez certains un sentiment de frustration intense : « Il ou elle, a vécu tout ça et moi je n’ai rien fait! Je veux cette vie la! ». Les films violents sont parmi les plus populaires. Il est certain que si l’on demande aux soldats américains en Iraq et en Afghanistan, à quel moment précis ils ont décidé de travailler dans l’armée, ils vous répondront que c’était devant un écran, devant une pub propagandiste, devant une offre pour payer des études, devant un film de guerre aux relents patriotiques ou en jouant à tel jeu vidéo, et bien sur devant les images étrangement orchestrées du 11 septembre 2001. La preuve? Il suffit d’écouter ces mêmes soldats après qu’ils aient « ouvert les yeux »…de retour après une blessure et à l’abri de la censure intimidante. Ils vous diront qu’on leurs a menti sur les raisons de la guerre, qu’ils souffrent pour enrichirent certains et pas pour défendre la liberté; mais la vérité est bien plus profonde, on leur a menti sur la « guerre », ou qu'elle soit! Et oui toute une génération a été hypnotisée à croire que quand une balle vous atteint, vous avez 10 secondes pour « restart game », ou même qu’on peut continuer à courir avec deux balles dans la jambe, en faisant des grimaces certes, mais quand même. Cet exemple américain est très parlant pour les raisons que l’on sait, mais les méfaits de l’industrie cinéma/média sont mondiaux. En France nous voyons des médias manipuler le peuple avec un cynisme écoeurant. Avant la présidentielle de 2002, nous avons eu 1 an d’images honteuses, un bourrage de crâne à coup de « tournantes par ci, voiture brûlées par la, jusqu'à l’infâme expression de territoires perdus de la république! ». Il fallait faire peur aux français. Et ça continue…après les « bandes de jeunes » apparaissent maintenant les groupes dits Islamiques à qui l’on attribut des complots de toutes sortes. Bref on l’aura compris, la lueur bleue tente et souvent réussie à nous priver de l’esprit critique voir même du raisonnement de base. Le peuple occidental est délibérément gardé dans « l’enfance ». Du pain et des jeux. Divertissement est le terme caractéristique de cette société. Hélas la guerre est elle aussi devenu divertissante. Il est urgent de remodeler notre éthique à fin de former les futures générations, il faut redéfinir le rôle de la boite à images dans les familles et vite!!! Cessons la léthargie!!!

L’Empire…l’Empire est aussi un système économique prédateur qui a « tsunamisé » la planète. Il nous hypnotise littéralement, au travers de la lueur bleue et nous empêche ainsi de « rompre l’os et sucer la substantifique moelle » de la vie.L’écran sert ici aussi de vecteurs des pseudo valeurs sur lesquelles le néolibéralisme doit s’appuyer pour exister. A travers la lueur, nous sommes entraîné à être de meilleurs consommateurs d’inutilité; de meilleurs individus indifférents…A l’heure de la mondialisation des médias et des « arts », on amalgame facilement la fiction et la réalité. Les plus intellectuellement vulnérables ont en effet l’occasion de voir au même moment une émeute au Congo Est et une émeute dans Gotham City, grâce à un même outil.Comment l’esprit peut il faire la part des choses? Les émotions deviennent un loisir qu’il faut rechercher artificiellement. C’est une honte. L’écran s’allume, le film se passe, tout le monde est triste à la fin; mais comme, heureusement, c’était de la fiction, on peut aller manger tranquillement après la séance. Pourtant l’essence des malheurs mis en scène est bien réel, car inspiré par des faits quotidiens. Le but ici n’est bien sur pas de faire le procès des victimes de cette forme d’hypnose collective, mais bien du coupable…Il semblerait par exemple opportun de se demander pourquoi la majorité des films s’articulent autour du schéma « l’unique ». On a toujours ce concept du sauveur, de l’homme (très exceptionnellement la femme…) qui seul, doit et va sauver sa famille, sa ville et généralement le monde! Le but étant clairement de suggérer à l’esprit que seul, il peut accomplir de grandes choses et que les « autres » sont une concurrence à la grandeur; exacerbant ainsi une compétitivité narcissiquement fantasmatique et la suspicion entre les êtres. Créant donc encore plus de jalousie et de mépris entre les consommateurs. Revenons un instant au « sauveur » unique. Force est de constater que dans le cadre de l’industrie hypnotique cinématographique dominante, les valeurs sont occidentalo-chrétiennes. La perception qu’on les gens du Prophète Jésus est ici primordiale mais vaste et ne peut donc être correctement adressée ici. Pourtant on peut quand même affirmer que le concept d’un homme divin et donc unique prend sa source dans la bible chrétienne. En effet voici un homme, humain, qui Est Dieu. Voici un premier élément très intéressant. La foi chrétienne n’est incontestablement pas une foi sûre, les traditions qui en ont découlées le démontrent très bien. Le fait est que les chrétiens (même au sens culturel et intellectuel) idolâtrent un Dieu à travers un homme, un homme qui est l’exemple à suivre. Il y a l’idée qu’un homme (toujours pas une femme…) peut être au dessus des autres, unique. Il peut à lui seul, sauver l’humanité comme Jésus l’a fait il y a 2000ans en acceptant de souffrir. Voici le copier coller en question : capitaine Smith va se sacrifier pour nous tous, en conduisant cette bombe sur telle planète…Commandant Jones va réussir à débrancher la prise malgré les 70° et son bras coupé. Moralité? On veut bien sur voir le « bien » triompher, mais pas grâce à tel groupe, on veut que tout repose sur LE meilleur…wow…Et quand par le plus grand des hasards, il s’agit d’une équipe de courageux, il faut quand même qu’il y en ait UN qui sorte du lot…Chacun rentre chez soi en imaginant être ce héro acclamé par la masse…pathétique…vraiment.Nous voyons donc ici encore la manière dont la lueur nous pousse à être individualiste à l’extrême. Les femmes, pouvant exceptionnellement sauver le monde (mais beaucoup plus souvent leurs familles…et oui, chacun à sa place n’est ce pas?!) dans les productions hypnotiques; quant à elles, elles peuvent toutefois se consoler en espérant que leurs hommes soient « unique »…On l’aura compris, une des causes de notre avachissement intellectuel est bien la lueur bleue. Outils qui, encore une fois, doit vite être réformé en quelque chose d’éthique. Il est bien que nous ayons beaucoup de temps à consacrer aux divertissements mais vu qu’ils sont orientés à notre insu…tentons de se réveiller et de les réorienter.

Saturday, May 28, 2005

Why is France at war...

This question has been raised dozens of times since the French state adopted a prejudice law forbidding Muslim students from wearing Hijab in public schools last year. Few people have actually raised the proper questions in order to find the real start of this French media and “intellectual” frenzy. However we can try to analyse the three main sources that led to it. The first goes back to the Algerian colonisation, the second to a state manipulation and the third to a collective unconscious form of bigotry (with racism not far in many cases...).The “Algerian colonisation” part of the story began when about seventy years ago the French authorities in charge of “breaking” the Algerian unity, decided to concentrate all of their efforts on the Algerian women, whom they believed would be the starting point of their assimilating revolution; the primary objective being of course, to “fight” the Hijab by influencing the women into getting rid of the most visible symbol of religious or sometimes just traditional expression. Helping to accomplish that goal was easily suggested to the “European-Algerians” (les pieds noirs)who owned and/or functioned all of the administration and economy and who, very much like their contemporary french fellows now days, fantasized about being able to “see” the Muslim women (we’ll come back to this psychological issue in the third part). They attacked from all sides, while giving organised charity to pour women, while getting paid at the register in their stores, by insisting that their Algerian employees come with their wives at the “new year party” etc. Just as today, they pictured the Muslim women as oppressed under a macho religious form of “house arrest”, in desperate need of French enlightened salvation…However Algerian women were not corrupted, even when oppressed, because they knew that freedom from the colonisers had to be accomplished before intra-society fights. Clearly we can draw the parallels between now and then. The French have failed “there” but they take it as a collective challenge to win “here”, it’s something like “they didn’t accept our advanced values there but on the French main land they’ll have too”. This of course breaks the argument that claims that the law is trying to undo what is called “communautarisme” (or simply identity expression) by making all students “secular looking”, since we have a dividing “us” and “them” situation created by that very same law.The second point has unfortunately been ignored by most of observers when it should’ve been seriously examined since it not only illustrates immoral media manipulation (and raises many questions regarding the future of this “hypnotizing power”) but also explains why this issue was brought to national debate at that precise moment of history. It so happens that the very same week they passed this discriminating law, was also voted a dangerous law called “Perben2” (Dominique Perben being the minister of justice) which, under the slogan of acting against a new form of organised criminality, dangerously increases the power of the repressive arms of the states (police, army police “gendarmerie” etc.). Many of the rights that were acquired under the past governments, have just been swept away considering that the lines that define organised crime from “usual” crime are very subjective and left to the views of the police. For example while under arrest at the station, a person had the right to have a lawyer within the first hour, now it’ll be 36hours…!!! Even worse is the application of the American system of “pleading guilty” for a supposedly lesser charge before even seeing a lawyer. The law also gives the state attorneys much more power and radically changes the balance of power within the judicial system. However our purpose here is not to analyse it in depth but to show how the anti-hijab campaign has been used as a scarecrow to focus the attention of the population away from a law that drastically reduces its civil rights. The debate around the Hijab was so passionate that no one reacted, other than a few activists, who were not heard since they were considered and pictured by the media as defending the Muslims for political opportunism…Our third point would need a book to be properly addressed; nevertheless it must be approached here in order to complete this modest explanation. To begin it regards the inner mind of the French, men and women, confronting the Hijab, but then it also bringsus to a French social struggle. As was hinted previously, it appears that collectively, the French men have been fascinated by the Hijab ever since they encountered it and have developed eagerness in unveiling those “exotic” women they not only can’t “have” but can’t even “see”. This is all very usual and can be compared to many other cultural interactions like the relation of the white men to the African-American women a few decades ago. Yet the interesting thing is that the Hijab wearing Muslim women do inspire some respect to the French men, which sometimes unconsciously but mostly undeclared, creates a situation of jealousy and consequently a need for open confrontation from the French women. After having been convinced that true feminine freedom and esteem, is lived and expressed through body exposure, to the point where even indecency must be culturally imposed, for the rights of women to control their own “destiny” to be achieved; they now discover that it could just all be an illusion and that somewhere lies an other way of being respected that doesn’t rely on competition/opposition but on Allah (subhanahu wa ta`ala)s word. For that large part of the population, fighting the Hijab is a fight to impose their “hesitating” model of individual behaviour. We can add that there is a very small proportion of the Arab communities’ women, which received exaggerated coverage, who have also violently opposed our demands regarding our little sisters’ rights to education, some because they have been assimilated and others (confused and in need of guidance) because they simply want to oppose the “takfir preaching” men who believe that Hijab is an absolute condition to being Muslim.The main issue here, introduced by this short collective psychological analysis, is a social one. France must realise that a growing part of its society is Muslim and French (or French and Muslim for anyone playing with word order), and that no one will settle for second class citizenship. Unfortunately when people are not “secularly” assimilated in France, they are considered as not intellectually mature yet. The French state, with the agreement of most of its population, can decide that it is its duty and interest to oppress the “transgressors” and “educate” them until enlightenment is reached. One of the main arguments in the french street has been that sometimes the girls are forced to wear Hijab against their will…sure, it can happen…but then why punish the “victims”?!! And even then, is it the states responsibility to discriminately deem itself competent as a “guardian” on a part of its population by going into families and taking educational decisions for the parents? Why then, not go to indoor cigarette smoking parents and make it illegal at home, since it’s obviously dangerous to the children’s health? Not even talking about the bars and supermarkets that sell alcohol to minors all around the country. The answer is simple to us…and anyone who’s lived and studied in France knows what is being put into the people heads as early as the second grade, which is that the mean Muslims tried to invade centuries ago and many people are convinced that it is happening again and that the state has to totally assimilate the French Muslims by “any means necessary”. One of the most recurrent arguments of the French street is the following: “ok, but when I go on vacation to Tunisia and visit a mosque, I abide by local laws and cover my hair, so here in France they must abide by our standards”…personally my answer is always the same, I just try to remind them that those young students are neither tourist nor are they “visiting” schools…they are French and it’s about time you start to understand…As a conclusion it can be added that the necessity of explaining Islam is everyday more vital for France as a whole. We must not only talk about it but mostly express it through our way of living. In sha Allah things will get better.Allâhumma lâ sahla illâ mâ sahâltahu, wa anta taj`alu l-hazna idhâ shi’ta sahlan